ALBERT Camille- Architecte

Biographie

Architecte - installé à Fécamp (Seine-Maritime).

né à Laragne-Montéglin (Hautes-Alpes) en 1853 - Décédé en juin 1942 à Fécamp
Paul Camille Hippolyte Albert, est un architecte français, émule de Viollet-le-duc et de Lucien Lefort
Architecte de la ville de Fécamp de 1883 à 1903, on lui doit entre autres le Palais Bénédictine. Les plans et la maquette de cette construction lui valent une récompense lors de l'Exposition universelle de 1900. Il dresse les plans de plusieurs groupes scolaires et de l'hospice, contribue à la restauration de l'église Saint-Étienne et dessine la rampe en fer forgé du grand escalier de l'hôtel de ville de Fécamp.

Chef de bataillon au 42e régiment d'infanterie territorial, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1911. Il demeure alors au château des Loges à Gerville.

Œuvres

La ville de Fécamp envisage l’important projet de construction de trois groupes scolaires.
Les plans de Camille Albert sont unanimement adoptés ; de plus le maire lui offre le poste d’ “Architecte de la Ville”.
Émule de Viollet-le-Duc, il y réalisera de nombreuses constructions néo-classiques et polychromiques en utilisant les matériaux du pays (briques de différentes couleurs, pierres, silex noirs et blancs) : écoles, agrandissement de l’hôpital, Caisse d’épargne… Il assurera également des restaurations et réaménagera l’église Saint-Étienne inachevée au temps de la Renaissance et très malmenée sous la Révolution de 1789. Camille Albert n’hésite pas à retrouver le style anglo-normand encore amélioré par une sculpture de style flamboyant. Hélas, la proposition de l’architecte dépasse  les possibilités financières des paroissiens ; entre autres, le clocher demeurera inachevé.

La clientèle privée fera appel à son talent.

Les principaux armateurs de Fécamp sont très fiers de montrer les hôtels principaux de la ville. À chaque fois leur architecte sait utiliser l’emplacement (il aime les bâtiments d’angle) ou la surface parfois réduite pour réaliser une demeure de grande allure qui souvent évoque les richesses des styles passés, en utilisant les matériaux locaux.

Dès son arrivée à Fécamp, Camille Albert est entré en relations avec Alexandre le Grand, directeur de la distillerie Bénédictine. Là commence la fabuleuse aventure d’un chevalier d’industrie et d’un architecte de génie. La distillerie presqu’entièrement détruite par un incendie en 1892 est relevée de façon magistrale.

Les bâtiments industriels sont terminés, en 1895, Camille Albert est chargé de construire la Cour d’Honneur de la Bénédictine qui servira d’écrin au Musée (qui doit être construit à l’instar du Musée de Cluny.

La cour du Palais Bénédictine est inaugurée le 29 juillet 1900 ; Camille Albert et Alexandre le Grand ont uni leurs forces pour réaliser une œuvre type même de l’art electique : un concentré des meilleures réalisations du Gothique et de la Renaissance !

Notons seulement le merveilleux escalier en “queue de paon” chef-d’œuvre de Camille Albert…

Conjointement à la construction de la Bénédictine, les fils d’Alexandre le Grand veulent être dignement logés, leurs villas entourent la distillerie : Vincelli-la-Gardière, la villa Bon Accueil (actuelle Maison du Tourisme), et les châteaux, situés au milieu d’immenses parcs, à quelques kilomètres de Fécamp.

Bibliographie

Manolita Fréret-Filippi (dir.), Un historicisme régional sous la Troisième République : Camille Albert, architecte de la ville de Fécamp, Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, 2004, Thèse
Manolita Fréret-Filippi (préf. François Loyer), Camille Albert. Une architecture entre éclectisme, historicisme et régionalisme, Grane, Créaphis, 2009

Monument dont il est l'un des auteurs (1)

France
Fécamp (76400)

Autre

1914-18, 1939-45

Piédestal, Femme assise, Femme casquée avec drapeau, Femme casquée avec couronnes, Épée, Croix de Guerre