Ce fut, le samedi 23 mai 1936, vers 11 heures, qu’eut lieu l’inauguration par la Municipalité du square Jussieu magnifiquement remanié.
Durant la réception qui suivit, M. le maire, Roger Salengro profita pour rappeler le coût, financé par la ville : 205.000 francs.
A 20 heures, le comité d’érection remis à la ville le monument, en présence de milliers de personnes. Sur le parvis au pied de ce dernier se trouvèrent réunis ; le maire de Lille accompagné des membres du conseil municipal ; M. Goudaert et les dirigeants de l’U.N.C, les auteurs de l’œuvre, et le colonel Albot, venu directement de Londres, pour représenter la British Legion. Les officiels pouvaient admirer en même temps en contrebas du parvis des parterres fleuris formant ainsi une mosaïque mettant en valeur l'édifice.
Mais c'est le dimanche, que sera fixée la date de la grande cérémonie et la rue nationale se para pour la circonstance. Tout d’abord, cela commença par une messe, à 8 heures à Saint-Maurice, en l’honneur du Maréchal et de ses soldats, où une immense foule y participa, Mgr Virleux archiprêtre de St Maurice, célébra cette dernière . De nombreuses personnalités religieuses et militaires étaient présentes, notamment le Cardinal Liénart et le général Weygand.
Vers 11 heures, l’arrivée en gare des corps constitués invités, ainsi que Mme la maréchale Foch accompagnée de ses deux filles et des représentants des puissances alliées ; la Belgique, la Grande-Bretagne, la Yougoslavie, l’Italie, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Tchécoslovaquie. Tout ce monde gagnera le monument en voiture. Alors, arriva l’heure des discours des officiels ; MM.Goudaert, le général Weygand, le ministre de la Guerre.Il s'ensuivit de magnifiques concerts donnés ici et là ; la Grand’Place, rue Nationale et le jardin Vauban par différentes harmonies de la région. À l’issue de la cérémonie d’inauguration, 1700 invités assisteront à un banquet qui se tiendra dans le grand hall de la Foire.
Pendant ce temps de nombreux promeneurs parcoururent les artères principales de la ville ainsi que le jardin, jusqu’à une heure avancée de la soirée. Cet évènement marqua toute la presse régionale et nationale qui s’en est fit l’écho, comme : la Dépêche, l'Echo du Nord, le Réveil du Nord, le Journal de Roubaix, le Nord Maritime, l'Indépendant de St Omer, le Télégramme du Pas-de-Calais, le Matin, l'Echo de Paris, Paris-Soir, le Petit Journal ...