France (Saône-et-Loire) Montceau-les-Mines (71300)

Conflits commémorés
  • 1914-18
  • 1939-45
  • Monument communal
informations déposées par Choubard Alain et mises à jour par Malchair Luc dernière mise à jour le 19/08/2020

Description du monument

Caractéristiques

  • Structure
    • Pilier commémoratif
      • Piédestal
  • Types de sculpture
    • Bas-relief
  • Statuaires - Soldats
    • Poilus ou soldats
      • Poilu
  • Statuaires - Ensemble
    • Ensemble - Soldats
      • Poilus dans les tranchées
    • Femme(s) et Soldat(s)
      • Femme embrassant un poilu
      • Poilu mourant couronné par la Victoire
  • Statuaires humaines diverses
    • Représentations professionnelles
      • Mineur(s)
  • Ornementation civile
    • Outils de travail
      • Mineurs : Casque
  • Ornementation végétale
    • Couronne
      • Couronne de lauriers
    • Guirlande
      • Guirlande Feuilles de laurier
Ce monument se trouve place de l’Église. C’est vers la fin de la vie d’Antoine Bourdelle (1861-1929), célèbre disciple de Rodin, que les Élus de Montceau-les-Mines lui demandèrent d’exécuter le Monuments au Morts de la ville (il s’agit évidemment de la Première Guerre Mondiale).

Il ne manqua pas de se rendre sur place, de descendre dans la mine et d’y observer les hommes à l’ouvrage. Il souhaitait mettre le travail à l’honneur à travers ce Monument. Malheureusement, les Elus de l’époque n’étaient pas tout à fait d’accord avec cette idée. Aussi, Bourdelle laissa traîner ses recherches et s’attaqua à d’autres ouvrages où il était libre de créer à sa guise. Puis on finit par lui laisser le champ libre et il fit alors diverses études de mineurs et de soldats et réalise les bas-reliefs.

Quant à l’ensemble du bâtiment, il lui donna la forme d’une lampe de mineur, s’étant rendu compte de l’importance de cet objet dans la vie de ces travailleurs. Ce monument est la dernière œuvre d’Emile-Antoine Bourdelle. Il a été d’ailleurs inauguré après sa mort en 1930.
Certes, à première vue, le monument aux morts de Bourdelle, surmonté d’une lampe de mineur, semble un monument élevé au souvenir des ouvriers de la Mine ! C’est le choix de l’artiste : Montceau était pour lui, avant tout, la terre des ouvriers du charbon. On peut regretter ce choix. Il reste une œuvre belle, où quatre tableaux et quatre médaillons témoignent d’un art accompli.
Les quatre tableaux narrent la vie des héros célébrés par le monument. Sur le tableau sud, trois mineurs travaillent dans la mine, représentés avec la lanterne et les instruments des années 20. À l’ouest, le mineur en tenue de soldat, sa mère, sa sœur ou sa femme, vivent avec une émotion retenue le départ du soldat ; les femmes sont représentées en tenue de laveuses trieuses, avec leurs « rasses », ces corbeilles à poignées, tressées à larges mailles. Au nord, trois soldats dans une tranchée étayent un abri. Enfin, à l’est, un soldat est mort, dans les bras de l’allégorie ailée de la Patrie qui arbore sur sa tête le bonnet phrygien.
Quant aux quatre médaillons, à la gloire du travail, ils offrent quatre collections d’instruments ou d’outils. Ils illustrent la partie basse du socle où sont inscrits, gravés dans la pierre un à un par Bourdelle, les 690 noms des soldats morts pour la Patrie, originaires de Montceau, mais aussi de Saint-Vallier, Blanzy, Ciry, Gourdon, Saint-Bérain et Pouilloux. Plus tard, le monument fut complété par les noms des morts de la guerre de 1939-1945.
En 1956, le monument de Bourdelle fut gravé en taille-douce par Pierre Munier sur un timbre émis à l’occasion du centenaire de la ville de Montceau-les-Mines.

Matériaux

sculpture : calcaire

Sources / Bibliographies / Sites Internet

http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?insee=71306&dpt=71&idsource=39139&table=bp06
CHOUBARD Alain, L’histoire des 500 plus beaux monuments aux morts de France, collection Les 500 plus beaux, Clermont-Ferrand, Editions Christine Bonneton, 2014, p. 183.
http://www.lejsl.com/edition-de-montceau-les-mines/2011/06/11/un-magnifique-chef-d-oeuvre

Historique du monument