Les monuments aux morts
France - Belgique - Autres pays

Historique du monument

• 1920
• Devis 08/12/1920

  Source : AdPdC-2-O-1167

  Marbreries Générales
  U. GOURDON, Directeur
  Magasins & Bureaux à Paris 33? rue Poussin
  
  100 000 francs

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• Devis 30/12/1920

  Source : AdPdC-2-O-1167

  Devis estimatif des travaux
  
  120 000,00 francs
  
  Paul HANOTE 
  Architecte
  Bureaux à Bruay

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• 1921
• Délibérations Conseil municipal 09/01/1921

  Source : AdPdC-2-O-1167

  M. LE MAIRE DÉPOSE
• Délibérations Conseil municipal 09/01/1921

  Source : AdPdC-2-O-1167

  M. le maire dépose sur le bureau le devis descriptid et estimatif dressé le 8 décembre 1920 par M. Gourdon, directeur des Marbreries Générales à Paris, rue ...

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  Délibérations Conseil municipal 09/01/1921

  M. le maire dépose sur le bureau

  1. le devis descriptid et estimatif dressé le 8 décembre 1920 par M. Gourdon, directeur des Marbreries Générales à Paris, rue Poussin 33, pourla fourniture d'un monument à élever à la mémoire des Enfants de Bruay morts pour la France, et que, dans sa séance du 10 octobre 1920, le Conseil municipal a décidé de faire ériger sur la place ddu Cercle, à l'intersection des rues de la République et Alfred Lercy
  2. le devis des travaux de déblai et fondations, et de fourniture et pose d'une grille d'entourage pourledit monumnent

  Le monument prévu par le devis de M. Gourdon est absolument conforme au projet déjà adopté dans la séance du Conseil municipal, en date du 10 octobre 1920. Il sera tout en granit de Bretagne gris ou rouge, entièrement taillé avec parties polies pour recevoir les inscriptions.
  ...
  Autorise le Maire à traiter de gré à gréavec ledit M. Gourson 
  Le Conseil approuve égelement le devis dressé par M. HANOTE, architecte agréé, à Bruay, en ce qui concerne les travaux et fournitures estimés 20 000 frs, seront exécutés à l'entreprise par adjudication publique.
  L'Assemblée communale vote sur l'exercice 1921,  un crédit supplémentaire de 70 000 francs à prélever sur les fonds libres de l'exercice 1920, demande à l'État une subvention de 8400 francs ...

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• Marché de gré à gré 01/02/1921

  Source : AdPdC-2-O-1167

  Entre le maire et
  M. GOURDON U., directeur des Marbreries Générales, demeurant à Paris 33 rue Poussin
  
   

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• Rapport Ponts-et-Chaussées 23/02/1921

  Source : AdPdC-2-O-1167

  Concerne l'emplacement du monument

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• Courriers divers 03/03/1921

  Source : AdPdC-2-O-1167

  Le Préfet au Sous-Préfet L'examen du projet de monument commémoratif présenté par la ville de Bruay a donné lieu de la part de la commission aux observations ...

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  Courriers divers 03/03/1921

  Le Préfet au Sous-Préfet
  
  L'examen du projet de monument commémoratif présenté par la ville de Bruay a donné lieu de la part de la commission aux observations suivantes
  PROJET DE MAUVAIS GOÛT, la statue "Gloire Ailée" surtout fait un effet détestable, n'étant reliée à rien, il conviendrait de présenter un nouveau croquis

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• Courriers divers 30/03/1921

  Source : AdPdC-2-O-1167

  Le Député-Maire de la ville de Bruay au Sous-Préfet Vous avez bien voulu nous retourner le projet du monument aux morts voté par le Conseil Municipal de ...

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  Courriers divers 30/03/1921

  Le Député-Maire de la ville de Bruay au Sous-Préfet
  
  Vous avez bien voulu nous retourner le projet du monument aux morts voté par le Conseil Municipal de Bruay, en nous informant qu'il a donné lieu, de la part de la Commission, aux observations suivantes :  "PROJET DE MAUVAIS GOÛT, la statue "Gloire Ailée" surtout fait un effet détestable, n'étant reliée à rien, il conviendrait de présenter un nouveau croquis"
  Le croquis de ce proet a été affiché sur tous les points de Bruay et, lors de la fête du cinquanteanire de la République et d'hommage aux morts pour la France, une effigie à grande échelle, sur toile, en a été exposée pendant plusieurs jour au futur emplacement du monument. Il a été ainsi, en quelque sorte, procédé à l'inauguration anticipée du monument.
  Or, au cours de cet affichage et de cette exposition, et durant les mois suivants, au cours de la souscription publique en faveur du projet, tous les habitants, sans exception, ont marqué leur satisfaction du modèle choisi par la Municipalité, tant par paroles que par leur générosité. La souscription atteint, en effet, près de 45 000 francs.
  Devant cette unanimité, qui consacre en quelque sorte, le choix de l'administration municipale, celle-ci ne peut que maintenir son projet
  En conséquence, en vous retournant le dossier ci-joinr, j'ai l'honneur de vous prier de vouloir bien le soumettre à un nouvel examen de la Commission, de qui je sollicite un avis favorable, en vue de permettre l'exécution impaptiemment attentue, de notre monument
   

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• Commission d’art 17/05/1921

  Source : AdPdC-2-O-1167

  Avis de la Commission d'examen des monument
  PROJET BIEN DANS SON ENSEMBLE, L'EMPLACEMENT CHOISI FORME UNE JOLIE SYMÉTRIE AVEC LES ÉDIFICES QUI SE TROUVENT AUX ALENTOURS

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• Adjudications 06/08/1921

  Source : AdPdC-2-O-1167

  Travaux de déblais, fondations, soubassement de grilles pour l'installation du monument commémoratif aux enfants de Bruay 3 candidats M. LEFEBVRE Camille entrepreneur à Bruay M. ...

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  Adjudications 06/08/1921

  Travaux de déblais, fondations, soubassement de grilles pour l'installation du monument commémoratif aux enfants de Bruay
  
  3 candidats
  M. LEFEBVRE Camille entrepreneur à Bruay
  M. DEBETTE Fernand entrepreneur à Bruay
  M. LESIEUR Auguste entrepreneur à Bruay
  
  Choix : M. LEFEBVRE Camille

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• Adjudications 06/08/1921

  Source : AdPdC-2-O-1167

  Fourniture et pose d'une grille d'entourage du monument commémoratif 2 candidats M. WATHIEUX-PÉRIN Gilles, constructeur à Douai M. BOCQUET-EVIN, constructeur à Béthune ...

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  Adjudications 06/08/1921

  Fourniture et pose d'une grille d'entourage du monument commémoratif
  
  2 candidats
  M. WATHIEUX-PÉRIN Gilles, constructeur à Douai
  M. BOCQUET-EVIN, constructeur à Béthune
  
  Choix : M. WATHIEUX-PÉRIN Gilles

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• 1922
• Inauguration 12/02/1922

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• Inauguration - Presse 14/02/1922

  Source : Le Courrier du Pas-de-Calais

  Le Courrier du Pas-de-Calais du mardi 14 février 1922 La population bruaysienne a honoré dimanche matin, les 690 enfants de la commune tombés glorieusement pour la patrie, durant les ...

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  Inauguration - Presse 14/02/1922

  Le Courrier du Pas-de-Calais du mardi 14 février 1922
  La population bruaysienne a honoré dimanche matin, les 690 enfants de la commune tombés glorieusement pour la patrie, durant les années terribles 1914-1918.
  Nous avons déjà décrit le monument élevé en plein cœur de la cité, et dû à la générosité de tous les habitants. Haut de dix mètres, magnifiquement conçu, il dira aux générations futures, l’héroïsme des meilleurs enfants du bassin minier.
  Pour célébrer la mémoire de ces braves, personne n’a voulu s’abstenir, par toute la ville, le spectacle est superbe, des habitations pavoisées aux couleurs françaises.
  Devant le cercle où s’élève la pierre qui rappellera dans les siècles à venir, la plus grande épopée de l’histoire, des guirlandes du meilleur goût s’entrecroisent, tandis que des ampoules électriques de toutes couleurs annoncent pour le soir, une charmante illumination.
  Au milieu de ce joli cadre, on remarque un vaste emplacement entouré de bandes tricolores et réservé aux autorités. La tribune d’où tomberont les paroles éloquentes à la mémoire des martyrs de la guerre est ornée de velours rouge frangé d’or.
  Dès les premières heures, malgré le froid, règne par toutes les rues, la plus grande animation. Les sociétés invitées arrivent de toutes les directions ; il y aura affluence.
  Cérémonie religieuse
  À neuf heures du matin, fut célébré un service religieux à la mémoire des morts de la grande guerre. L’église paroissiale a revêtu sa parure de deuil ; devant le chœur, un gigantesque catafalque se dresse. Le vaste sanctuaire ne peut contenir la foule qui a répondu à l’appel du dévoué doyen, M. l’abbé Leclercq. Durant la messe, la chorale que dirige M. Souillard, exécute quelques chœurs de circonstance. M. l’abbé Leclercq prononça une allocution inspirée du plus pur patriotisme. Il donna lecture d’une lettre de Monseigneur l’évêque d’Arras, qui s’associait de tout cœur aux pieux sentiments des Bruaysiens, puis, en termes éloquents, indiqua aux fidèles leur triple devoir, celui de l’admiration envers les poilus morts au champ d’honneur, de la reconnaissance pour ces braves qui épargnèrent à la ville l’invasion, de la prière que tout chrétien doit à ceux qui ont comparu devant le juge suprême.
  Réception des sociétés
  Tandis que dans le temple sacré s’élevaient vers le ciel les chants liturgiques et les prières, les nombreuses sociétés d’anciens combattants, de gymnastique, de musique, de mutualité, recevaient à la mairie l’accueil le plus cordial. M. Cadot, député-maire, entouré de son conseil municipal, avait pour chaque phalange, un mot aimable. Des vins d’honneur furent servis. À 10 heures 30, les enfants des écoles défilèrent devant le monument pour déposer des gerbes de fleurs qui, bientôt, couvrirent les degrés de cet immortel témoignage de la reconnaissance française. M. Wéry, adjoint au maire, prononça un discours. En des termes des plus mesurés, il tira la leçon de la guerre, invita les petits à s’inspirer de l’exemple de nos poilus qui, pour la liberté, n’hésitèrent pas à sacrifier leur vie. L’harmonie des mines exécuta un morceau des plus impressionnants, le jour des morts au Mont Saint-Michel, par Dubois. La Dies Iroe, répétée souvent en leitmotiv, étreignait le cœur des personnes présentes.
  L’organisation du cortège.
  Un incident La police locale, sous les ordres de M. Hursey, commissaire, renforcée par la brigade de gendarmerie et par des membres de la société des anciens coloniaux avait la charge de faire place nette pour assurer libre accès au cortège qui s’organisait devant le monument.
  Vers 11 heures, le bruit courut qu’un incident très grave venait de se produire place Marmottan, lieu de rassemblement de toutes les sociétés. Bientôt l’on sut que plusieurs groupes avaient arboré le drapeau rouge, une scission s’était produite dans le cortège. M. Monbailly, président de la société de préparation militaire, ayant prié le maire, d’inviter les sociétés socialistes à conserver en gaine leur emblème, avait essuyé un refus formel. Un grand nombre de sociétés d’anciens militaires, de gymnastique, se solidarisèrent avec les groupements adversaires de la couleur révolutionnaire et décidèrent de se rendre au monument sans la présence des autorités municipales.
  Premier hommage
  Vers 11 heures et demie, ces groupements défilèrent devant le monument. Ils étaient très nombreux. Des gerbes et des couronnes furent déposées par les francs-tireurs bruaysiens, les sociétés d’anciens militaires, les boy-scouts, le club vélocipédique, les anciens prisonniers de guerre, les médaillés du travail, les Polonais.
  La Marseillaise fut jouée par l’harmonie des mines de Bruay. Aucun discours ne fut prononcé. Les sociétés protestataires se disloquèrent aussitôt. Le cortège officiel
  À midi 30 arriva le cortège officiel. La municipalité n’ayant pas voulu associer le gouvernement à la manifestation du souvenir, il n’y avait aucun représentant des pouvoirs publics. Par la rue Nationale, les sociétés en assez grands nombre, arrivèrent mais ne purent trouver place devant la tribune. M. Cadot, député-maire, d’une voix très forte, remercia la population pour le calme et la dignité dont elle avait fait preuve en la circonstance. Il se dit heureux de l’unanimité des habitants dans l’hommage aux morts. Il dit sa reconnaissance envers les sociétés des communes environnantes, venues témoigner leur sympathie aux grands morts de Bruay. Les clairons sonnèrent aux Champs et un chœur fit entendre un hymne de reconnaissance envers les martyrs de la guerre. De nombreux discours furent ensuite prononcés.
  Pour terminer, la musique d’Haillicourt joua la Marseillaise, puis les familles vinrent déposer des fleurs devant les noms de leurs enfants, gravés dans le marbre.
  A 1 heures 30 la cérémonie prenait fin.
  Dans les rues, de gracieuses jeunes filles continuèrent de vendre des souvenirs de cette journée mémorable.
• Inauguration - Presse 19/02/1922

  Source : Le Journal de Lens

  Le Journal de Lens rapporte l’inauguration du monument aux morts de Bruay[-les-Mines] dans son édition du 19 février 1922 Dimanche dernier, la population bruaysienne tout entière a ...

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  Inauguration - Presse 19/02/1922

  Le Journal de Lens rapporte l’inauguration du monument aux morts de Bruay[-les-Mines] dans son édition du 19 février 1922
  
  Dimanche dernier, la population bruaysienne tout entière a honoré les 690 enfants de leur ville tombés glorieusement pour la patrie durant les cinq années de la guerre. Nous avons déjà décrit le monument élevé en plein cœur de la cité, et dû à la générosité de tous les habitants. Haut de dix mètres, magnifiquement conçu, il dira aux générations futures l’héroïsme des meilleurs enfants du pays minier.
  Pour célébrer la mémoire de ces braves, personnes n’a voulu s’abstenir, par toute la ville le spectacle est superbe des habitations pavoisées aux couleurs françaises.
  Devant le Cercle où s’élève la pierre qui rappellera dans les siècles à venir la plus grande épopée de l’histoire, des guirlandes du meilleur goût s’entrecroisent, tandis que des ampoules électriques de toutes couleurs annoncent pour le soir une brillante illumination. Au milieu de ce joli cadre, on remarque un vaste emplacement entouré de bandes tricolores et réservé aux autorités.
  
  La tribune d’où tomberont les paroles élogieuses à la mémoire des martyrs de la guerre est ornée de velours rouge frangé d’or. Dès les premières heures, malgré le froid, règne par toutes le rues de la ville la plus grande animation. Les sociétés invitées arrivent de toutes le directions : il y aura affluence.
  *   *
  La cérémonie religieuse
  A 9 heures du matin, un service religieux a été célébré à la mémoire des morts de la grande guerre dans l’église de Bruay qui a revêtu sa parure de deuil. Un gigantesque catafalque dressé devant le chœur. Pendant la messe, la société chorale la Lyre Ouvrière a exécuté plusieurs chœurs sous la direction de M. D. Souillart et de M. l’abbé Leclercq, curé de la paroisse, a prononcé une allocution patriotique.
  *   *
  Réception des sociétés à la mairie
  Les sociétés prenant part à la cérémonie d’inauguration, compagnies de sapeurs-pompiers, sociétés de musique, d’anciens combattants, de gymnastique et de secours mutuels, dont nous avons donné la longue liste dans notre dernier numéro, arrivaient successivement à la mairie de Bruay où elles reçoivent l’accueil le plus cordial. M. Henri Cadot, député-maire, a pour chaque société un mot aimable. Les vins d’honneur sont servis.
  *   *
  Les enfants des écoles au pied du monument
  A 10 heures 30, les enfants des écoles viennent déposer des gerbes de fleurs sur les degrés du monument.
  M. Wéry, adjoint au maire, prononça un discours. En bons termes, il tire la leçon de la guerre et invite les petits à s’inspirer de l’exemple des poilus qui n’ont pas hésité à faire le sacrifice de leur vie.
  L’harmonie des mines, sous la direction de son distingué chef, M. Auguste Dubois, exécute avec une véritable Maestra un morceau qui impressionna vivement l’auditoire : le Jour des morts au Mont-Saint-Michel, de Périlhou. Puis tous les enfants défilent en bon ordre devant le monument.
  *   *
  Organisation du cortège
  La police locale, sous les ordres de M. Urset, commissaire de police, la brigade de gendarmerie et des membres de la société des anciens coloniaux ont la charge de faire place nette pour assurer libre accès au cortège qui va venir devant le monument.
  *   *
  Avant l’inauguration
  M. H. Cadot, député-maire, refusant de faire droit à la demande de M. Montbailly, président de la société des préparations militaires qui le prie d’interdire aux sociétés qui ont un  drapeau ou une bannière rouge de la déployer, un certain nombre de sociétés décident de ne pas faire partie du cortège officiel et défilent séparément vers 11 h 30 devant le monument. Des gerbes et des couronnes sont déposées par les francs-tireurs bruaysiens, la société d’anciens militaires, les boy-scouts, le club vélocipédique, les anciens prisonniers de guerre, les médaillés du travail et les Polonais. La Marseillaise est jouée par l’harmonie des mines de Bruay.
  Aucun discours n’est prononcé.
  A midi 30, le cortège officiel arrive par la rue nationale. Les sociétés se massent autour du monument, mais toutes n’arrivent pas à trouver place autour du monument.
  *   *
  Inauguration du monument
  M. Cadot, député-maire, remercie la population pour le calme et la dignité dont elle fait preuve en la circonstance. Il dit toute la satisfaction qu’il éprouve en constatant que les habitants sont unanimes dans leur hommage aux morts. Il exprime son sentiment de reconnaissance aux sociétés des localités environnantes qui sont venues prendre part à la cérémonie.
  Les clairons sonnent aux champs et un chœur d’enfants chante un hymne de reconnaissance envers les martyrs de la guerre.
  *   *
  Discours de M. Delbecq, président des anciens combattants
  M. Delbecq, président des anciens combattants et des mutilés de Bruay, prononce une allocution patriotique. Il rappelle les heures sombres de la guerre. Il affirme que le sacrifice des héros ne sera pas vain. Il termine en invitant la foule à honorer les martyrs. « Cette pierre impérissable, dit-il, consacrera les noms de ces braves afin que les enfants et les enfants de nos enfants se souviennent de leur holocauste. Ainsi, ils ne mourront pas dans nos cœurs et les générations répéteront en saluant ce monument : à nous le souvenir, à eux l’immortalité, Vive la France. »
  *   *
  Discours de M Cadot, député-maire
  Après une cantate chantée par les élèves de l’école Carnot, qui est très applaudie, M ; Henri Cadot, député-maire de Bruay, prend la parole. Il rappelle notre France d’avant guerre, si belle, si vivante, si prospère. « Nous avions à ce moment un budget de 5 milliards pour assurer la vie administrative, développer notre outillage, multiplier les œuvres sociales. Deux fous couronnés, jaloux de notre pays, décidèrent de se jeter sur lui. Le 2 août, ils mirent à exécution leur sinistre projet, et, par la Belgique, leurs troupes, telles des vagues de meurtre, vinrent battre le rocher de notre résistance. Nous n’avions pas assez de moyens de défense, nos poilus durent reculer, mais ils firent des prodiges de vaillance sur la Marne, sur l’Yser, à Verdun. Grâce à leur courage, grâce à la connaissance des fautes de l’ennemi, l’avance des forces teutonnes fut arrêtée, elles furent obligées de se terrer et durant quatre ans trouvèrent devant elles un mur fait de héros qui surent mourir, mais ne cédèrent pas. Parmi ces morts sont les glorieux enfants de Bruay, qui versèrent leur sang pour la liberté du monde et pour la sauvegarde de nos traditions de justice et d’amour de l’humanité. Le sacrifice est immense pour notre pays. »
  M. Cadot dit les charges financières énormes qui pèsent sur nos épaules, parle des dommages causés sur dix départements saccagés par un féroce envahisseur, rappelle le nombre de nos morts et de nos blessés. « Nous sommes obligés d’assurer l’entretien d’une armée, car il existe encore des tyrans désirant la guerre. Notre budget est formidable et pourtant il ne comporte qu’un nombre infime de millions destinés aux réalisations de bien-être social. La guerre a créé la vie chère dont nous supportons longtemps les tristes conséquences. Que ce désastre soit pour tous une grande leçon. A quoi servirait le sacrifice de nos morts si nous ne pouvions arriver à la paix universelle. Cependant, si les malheurs de la guerre revenaient, les enfants de France feraient encore tous leur devoir. Mais il faut dans la mesure de la bonne volonté de chacun éviter le retour de pareille catastrophe. Il ne faut plus de ces tyrans qui, par ambition, jettent les peuples les uns contre les autres. Nous avons depuis 50 ans la République qui n’est point belliqueuse, souhaitons que ce régime s’édifie partout ».
  M. Cadot dit aux veuves, orphelins, aux parents, aux mutilés que tout le pays saura remplir son devoir de reconnaissance envers les héros tombés au champ d’honneur. Comme président de la municipalité, il confie le monument à la bonne garde de toute la population et termine par des remerciements aux habitants et aux sociétés venues du dehors pour célébrer les immortels fils de notre beau pays.
  La fanfare Sainte-Cécile d’Haillicourt joue la Marseillaise ; puis les familles viennent déposer des fleurs au pied du monument élevé à la mémoire de leurs enfants, dont les noms sont gravés sur le marbre. La cérémonie est terminée, mais de gracieuses jeunes filles continuent à vendre dans les rues de la ville des souvenirs de cette journée mémorable.
• Délibérations Conseil municipal 25/02/1922

  Source : AdPdC-2-O-1167

  M. le Président expose que la souscription publique ouverte dans la commune pour l'érection du monument commémoratif a produit une somme total de 43814,10 frs qui a été versée dans ...

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  Délibérations Conseil municipal 25/02/1922

  M. le Président expose que la souscription publique ouverte dans la commune pour l'érection du monument commémoratif a produit une somme total de 43814,10 frs qui a été versée dans la caisse municipale

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• Inauguration - Presse 26/02/1922

  Source : Le Grand Hebdomadaire

  Le Grand Hebdomadaire n° 9, dimanche 26 février 1922, p. 138 Le dimanche 12 février, a eu lieu, à Bruay, l’inauguration d’un monument élevé à la mémoire des soldats ...

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  Inauguration - Presse 26/02/1922

  Le Grand Hebdomadaire n° 9, dimanche 26 février 1922, p. 138
  Le dimanche 12 février, a eu lieu, à Bruay, l’inauguration d’un monument élevé à la mémoire des soldats de Bruay tombés au champ d’honneur.
  Toute la ville avait reçu une parure de drapeaux tricolores, et l’animation y fut considérable.
  Un service religieux fut d’abord célébré en l’église paroissiale, rehaussé par la participation de l’excellente chorale « La Lyre ouvrière ».
  Les sociétés, qui étaient arrivées de tous côtés, furent reçues, à la mairie, par M. Cadot, député-maire. Vers dix heures et demie, les élèves des écoles, conduits par leurs instituteurs et institutrices, vinrent apporter des fleurs devant le monument. Un discours fut prononcé par M. Wéry, adjoint au maire.
  L’Harmonie des Mines de Bruay se fit entendre durant cette première manifestation. Tandis que de tous côtés, des fillettes offraient à la foule des fleurs et des cartes-souvenirs, les sociétés s’organisaient place Marmottan pour le cortège, qui devait traverser la ville, avant de venir se ranger devant le monument. ) midi et demi, la municipalité, suivie des sociétés, prit place dans l’enceinte réservée, où il n’y avait pas de représentant du gouvernement, ni de l’armée, le conseil socialiste n’ayant invité personne.
  Les enfants des écoles chantèrent un chœur de circonstance, puis M. Delbecq, président de l’Association des mutilés et anciens combattants de Bruay, célébra l’héroïsme des 700 fils de la cité qui firent noblement leur devoir. L’orateur rendit hommage aux mineurs qui, dans les puits de mine du front, trouvèrent une mort obscure, mais glorieuse.
  Après l’exécution d’une cantate et de la Marseillaise, le cortège se disloqua.
• 1923
• Cautionnement 02/1923

  Source : AdPdC-2-O-1167

  À Monsieur le Député-Maire Je soussigné LEFEBVRE Camille entrepreneur à Bruay ai l'honneur de solliciter de votre haute bienveillance, le remboursement du cautionnement que j'ai versé en qualité d'adjudicataire ...

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  Cautionnement 02/1923

  À Monsieur le Député-Maire
  Je soussigné LEFEBVRE Camille entrepreneur à Bruay ai l'honneur de solliciter de votre haute bienveillance, le remboursement du cautionnement que j'ai versé en qualité d'adjudicataire des travaux de déblais, fondations, soubassement de grille pour l'installation du monument aux morts
  Ci-joint le récépissé n°20.681 de 260 frs qui m'a été délivré le 31 août 1921

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• Remboursement 19/02/1923

  Source : AdPdC-2-O-1167

  Remboursement de cautionnement de M. Lefebvre Camille

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• Cautionnement 17/03/1923

  Source : AdPdC-2-O-1167

  Le soussigné Gilles WATHIEUX, entrepreneur de serrurerie, demeurant à Douai 49bis, rue d'Arras sollicite le remboursement de son cautionnement 

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• Remboursement 21/03/1923

  Source : AdPdC-2-O-1167

  Remboursement du cautionnement de M. Gilles Wathieux

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