France (Pas-de-Calais) Loos-en-Gohelle (62750)

Conflits commémorés
  • 1914-18
  • 1939-45
  • Autres
  • Monument communal
dernière mise à jour le 20/03/2016

Description du monument

Caractéristiques

  • Structure
    • Pilier commémoratif
      • Piédestal
  • Allégories et Symboles
    • Féminines
      • Femme = Mère
  • Statuaires humaines diverses
    • Enfant(s)
  • Ornementation militaire - Armes
    • Équipement militaire
      • Casque
  • Ornementation végétale
    • Épi(s) de blé

Matériaux

Pierre de Soignies

Historique du monument

  • 1921
  • Autres 29/09/1921
    Source : Photo MA 11-11-2012

    Le Ministre de la Guerre certifie que la commune de Loos-en-Gohelle a obtenu la Croix de Guerre pour Citation à l'Ordre de l'Armée au cours de la Campagne de 1914-1918 ...

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    Autres 29/09/1921
    Le Ministre de la Guerre certifie que la commune de Loos-en-Gohelle a obtenu la Croix de Guerre pour Citation à l'Ordre de l'Armée au cours de la Campagne de 1914-1918 contre l'Allemagne et ses Alliés (Journal Officiel du 29 septembre 1921) - Musée A. Villedieu (Loos-en-Gohelle) -
  • 1924
  • Inauguration 21/09/1924

    L'inauguration avait été prévue dans un premier temps pour le 10 août 1924. Toutefois, en raison d'une grève des fondeurs de la région parisienne, la statue n'avait pas pu être ...

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    Inauguration 21/09/1924
    L'inauguration avait été prévue dans un premier temps pour le 10 août 1924. Toutefois, en raison d'une grève des fondeurs de la région parisienne, la statue n'avait pas pu être livrée à temps.
  • Inauguration - Presse 23/09/1924
    Source : Le Réveil du Nord

    édition du 23 septembre 1924 (Mémoires de pierre) Hier, dimanche [21 septembre], la petite et gentille commune de Loos-en-Gohelle a glorifié la mémoire de ses enfants morts pour la ...

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    Inauguration - Presse 23/09/1924
    édition du 23 septembre 1924 (Mémoires de pierre) Hier, dimanche [21 septembre], la petite et gentille commune de Loos-en-Gohelle a glorifié la mémoire de ses enfants morts pour la France d’une façon des plus éclatantes. Les habitants avaient rivalisé de zèle pour parer les rues de drapeaux, de feuillage et de fleurs, leur donnant un aspect particulier, prouvant par là qu’ils n’ont pas perdu le souvenir des héros qui tombèrent pour la paix et la civilisation. Le samedi eut lieu une grande retraite aux flambeaux avec le concours de toutes les sociétés de la commune, puis l’illumination du monument autour duquel toute la population observa quinze minutes de recueillement. Le dimanche, à sept heures du matin, la fête fut annoncée par des salves d’artillerie et le réveil en musique. A 9 heures, des secours furent distribués aux indigents par les soins du bureau de bienfaisance. Dès midi commencent à arriver les sociétés de musique (harmonies, fanfares et chorales), de pompiers, de gymnastique, d’anciens combattants, de tir et de secours mutuels. Les vins d’honneur leur sont offerts par la municipalité dans le préau des écoles. A 3 heures, toutes les sociétés se rassemblent rue Condé. Elles sont une quarantaine, puis à 4 heures le défilé commence et traverse les principales rues de la commune : toutes sont applaudies au passage par une foule venue de toute les communes environnantes. A l’issue du défilé, elles viennent sur la place de la République et se groupent autour du monument qui va être inauguré. Sur la tribune officielle prennent place Maës, député du Pas-de-Calais ; Landy, maire et tous les conseillers municipaux ; MM. Henri Hay, président du comité d’organisation du monument ; le major Binnie, colonel écossais, qui participa à la reprise de Loos en 1915 ; Legros, président des ingénieurs civils, section britannique ; Feuillard, architecte ; Pourquet, sculpteur ; Tailliez, marbrier ; Saint-Georges, président des anciens combattants de Loos et Neuville, membre de la fédération départementale des mutilés et anciens combattants, etc. Le monument, d’un brillant effet, représentant la paix, est érigé sur la place de la République ; sur le socle on a placé une plaque en bronze représentant une mine et l’effigie d’un soldat écossais. Il est entouré d’une superbe grille sur massif en briques, exécuté gracieusement par les entrepreneurs de Loos-en-Gohelle, et d’un gazon avec massif de fleurs fait par les Anglais. Le garde à vous est sonné et le voile tricolore recouvrant le monument tombe, l’harmonie municipale de Loos exécute la Marseillaise et les discours commencent. M. Henri Hay, président du comité d’érection, prend le premier la parole, il remercie les donateurs et fait la remise du monument à la municipalité. Puis c’est M. Landy, le sympathique maire de Loos, qui félicite le comité de son heureuse initiative et de son dévouement. Il remercie toute la population d’avoir contribué à glorifier ses morts ; il salue profondément tous les invités qui ont répondu à son appel et en particulier son excellent camarade le dévoué Maës, le digne défenseur des malheureux ; il termine par un soutien ému aux glorieux morts. MM. le major Bennie, colonel écossais, qui participa à la reprise de Loos, et Legros, des ingénieurs civils, le parrain de Loos, ont tenu, disent-ils, à venir rendre hommage aux enfants de la commune morts courageusement en défendant le sol de la patrie de cette grande France meurtrie. M. Neuville, apporte le salut fraternel des camarades mutilés et anciens combattants du département qu’il représente, aux braves de Loos morts au champ d’honneur ; il félicité le député Maës, le vrai défenseur des victimes de la guerre. M. Saint-Georges, président des anciens combattants de Loos et président de l’amicale des entrepreneurs apporte un témoignage de reconnaissance aux héros de la terrible hécatombe. Au milieu de l’attention générale, Maës prend la parole. Dans un discours où il met toute sa fougue d’orateur que tous connaissent, il fait l’historique de la guerre mondiale qui fit tant de victimes et sema tant de deuils. Avec une grande éloquence qui empoigne toute l’assistance, il glorifie les morts qui ne marchandèrent pas leur vie pour défendre le pays et surtout pour obtenir une paix éternelle. Il s’élève avec ardeur contre la guerre et déclare qu’il sera toujours aux côtés des hommes sincères qui luttent ardemment pour la paix universelle ; qu’il apportera toujours son concours au gouvernement actuel qui s’efforce d’obtenir cette paix entre les peuples. Le discours de Maës est chaleureusement applaudi, et notre député voit toutes les mains se tendre vers lui. La série des discours est terminée ; la foule recueillie écoute alors dans un silence religieux la cantate Gloire à nos morts, et la marseillaise chantée par la chorale la Cécilia de Lens, sous l’énergique direction de M. Jules Ballois, puis après une superbe exécution par l’harmonie municipale de Loos, dirigée par M. Oudart, avec le concours des enfants des écoles, la fête prend fin ; les assistants se dispersent et les sociétés musicales se rendent à leurs emplacements respectifs où elles donnent de magnifiques concerts. Le soir, à 9 heures, sur la Place de la République, la population assista à une splendide fête de gymnastique donnée par la société l’Etoile d’Or, de Grenay, qui dirigea avec tant de dévouement M. Bertiaux.
  • Inauguration - Presse 25/09/1924
    Source : L’Avenir de Lens

    édition du 25 septembre 1924 (Mémoires de pierre) La commune de Loos-en-Gohelle a dignement célébré dimanche dernier le sacrifice de ses enfants tombés au champ d’honneur ou victimes de ...

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    Inauguration - Presse 25/09/1924
    édition du 25 septembre 1924 (Mémoires de pierre) La commune de Loos-en-Gohelle a dignement célébré dimanche dernier le sacrifice de ses enfants tombés au champ d’honneur ou victimes de la férocité ennemie durant l’occupation. Loos inscrit au martyrologue de 1914-1918 : 208 soldats et 33 civils. Parmi ces derniers figurent 6 vieillards que les boches fusillèrent dès leur entrée dans la laborieuse cité. Peu de communes ont un pourcentage aussi élevé de morts pour la Patrie, peu de communes ont connu la dévastation sauvage, systématique dont a souffert Loos. Aussi comprend-on qu’en une journée comme celle de dimanche toute la population se soit unie en un même sentiment de reconnaissance envers les braves, de souvenirs des horreurs supportées en commun, d’espoir en une paix que rien ne viendra plus troubler. Samedi soir, toutes les sociétés locales furent présentes à la retraite aux flambeaux qui parcourut les rues, tous les habitants se rassemblèrent autour du monument élevé sur la place. Les arcs de triomphe entourant cette œuvre d’art furent illuminés et durant un quart d’heure la foule garda le plus complet silence tandis que du fond des cœur montait vers les héros la promesse de ne les oublier jamais. Dimanche à 7 heures des salves d’artillerie, un réveil en musique annoncèrent aux habitants le grand jour d’inauguration du monument. Les indigents ne furent pas oubliés, le bureau de bienfaisance leur distribua pain et viande. A 10 heures fut célébrée une messe solennelle due à l’initiative de la société des anciens combattants. A midi eut lieu la réception des autorités. M. Landy, maire, entouré du conseil municipal souhaita la bienvenue à M. Maës, député, à MM. Le major Binnie qui prit part à la terrible action que couronna la prise de Loos, legros, président de la société des ingénieurs civils de France (section britannique) parrain de la commune, Neuville président de la société des mutilés de Lens, délégué par M. Fontenaille pour représenter la fédération départementale des anciens combattants. Durant ce temps la population rivalisait d’entrain pour l’ornementation des rues. C’est par centaine que s’élevèrent de fausses portes surmontées d’inscription de bienvenue aux invités, d’hommage aux héros. M. Couhé, député, qui devait présider l’inauguration du monument aux morts de Festubert tint à venir s’incliner devant celui de Loos-en-Gohelle et a saluer les autorités. A 3 heures arrivèrent les sociétés ayant données leur adhésion. Les vins d’honneur leur furent offerts. Le défilé eut lieu assez tardivement, il était 5 heures quand commença le parcours de l’itinéraire fixé. Nous avons remarqué : l’harmonie de la cité 11 de Lens, l’harmonie de la cité 12 de Lens ; les harmonies des cités 5 et 11 des mines de Béthune ; l’harmonie municipale de Bully ; l’harmonie d’Auchy-les-La-Bassée ; l’harmonie d’Angres-Liévin ; l’harmonie de Vermelles ; l’harmonie de Loos-en-Gohelle ; la fanfare ouvrière de Lens ; la fanfare municipale de Wingles ; la fanfare municipale de Meurchin ; la Sainte Cécile de la fosse 8 des mines de Lens à Vendin-le-Vieil ; la société des trompettes de la cité 11 de Lens ; la société des trompettes de Billy-Montigny ; la société des trompettes de Douvrin ; les clairons d’Hulluch ; la Clique ouvrière de Grenay ; la chorale la cécilia de Lens ; l’association sportive de Lens ; l’Etoile d’Or de Grenay ; l’Honneur et patrie de Béthune ; la Vermelloise de Vermelles ; les sapeurs-pompiers de Bully, Angres, Liévin, Hulluch, Vermelles, Loos-en-Gohelle ; les anciens combattants de Bully, Grenay, Hulluc, Gouy-Servins, Loos-en-Gohelle ; la carabiniers d’Hulluch ; la société de tir du numéro 11 de Lens ; les Pupilles de Jaurès ; la société de secours mutuels de Loos-en-Gohelle ; le parti socialiste de Loos-en-Gohelle ; la section syndicale de Loos-en-Gohelle. Le cortège parcourut les rues du 14 Juillet, A. Manier, Jean-Baptiste Roussel, ancien abreuvoir, Kléber, Faidherbe, Masséna, Denfert Rochereau, Decrombecque, Pasteur, de Lens, cité des 52, rue des Ecoles, rue Condé, place de la République. Les sociétés se groupèrent ensuite autour du monument. Sur un socle de pierre sur lequel sont gravés les noms des morts se dresse une statue de la paix. Les autorités prennent place sur une estrade, le drapeau tricolore découvrant le bronze tombe tandis que retentit la Marseillaise. C’est ensuite la série des discours. M. Henri Hay, président du comité d’érection remercia les donateurs et fit remise du monument à la commune. M. Landy, maire, exprima sa reconnaissance envers le comité à qui revient l’honneur de cette belle journée. Il remercia la population d’avoir su aussi dignement glorifier ses morts. Il salua tous les invita puis en une belle envolée fit l’hommage des morts de Loos-en-Gohelle. Tour à tour la major Binnie, colonel écossais, puis M. Legros rendent hommage aux vaillants français qui durant les hostilités combattirent fraternellement aux côtés des anglais. Ils affirment qu’entre l’Angleterre et la France l’amitié ne s’altérera jamais. M. Neuville prit la parole. Nous sommes heureux de reproduire in extenso son discours : « C’est un grand honneur pour moi que d’avoir à représenter ici la fédération départementale des mutilés et anciens combattants. Qu’il me soit permis d’excuser M. Fontenaille, président de notre chère fédération, retenu à Londres au congrès interallié des anciens combattants et le camarade Mac Corkel, vice-président de la fédération, empêché par des engagements antérieurs. Je remercie les membres du comité d’érection du monument de Loos, et particulièrement son président M. Hay, ainsi que mon ami Saint-Georges de la délicate attention qu’ils ont eu vis-à-vis de la fédération départementale en manifestant le désir qu’elle fut représentée à la manifestation d’aujourd’hui. Je salue le colonel Binnie et M. Legros représentant ici nos alliés qui hier se battaient à nos côtés pour gagner la victoire et aujourd’hui à Genève sont encore avec nous pour conquérir la paix. Je salue M. Maës, un de nos députés pour qui la défense des victimes de la guerre et la lutte pour la paix ne sont pas des vains mots. Il ne me paraît point utile de retracer ce que furent les phases terribles de la guerre, tant pour les regrettés Poilus que nous glorifions en ce jour, que pour nos vaillantes populations des régions envahies. Chacun de nous a trop souffert de la guerre pour ne plus s’en souvenir. Chacun de nous aussi voudra travailler pour que pareilles hécatombes ne puisse plus recommencer. 1 500 milles français sont tombés pour la défense du droit et de la liberté. Ils ont fait le sacrifice de leur vie, c’est pour avoir la paix. Que serions nous vis-à-vis de nos grands morts si nous laissions saboter cette paix pour laquelle tant de sang fut versé. C’es en sauvegardant cette paix, c’est en luttant contre la réalisation de nouvelles guerres, que nous accomplirons un des devoirs que nous avons à remplir vis-à-vis de ceux qui sont tombés pour l’humanité. Comment lutter pour la paix si ce n’est par l’union et la concorde. Je ne puis donner exemple plus frappant que nos groupements d’anciens combattants et de victimes de la guerre. Notre fédération départementale en groupe près de 20 mille, l’union fédérale, 300 mille. Au sein de ces groupements se rencontrent ceux qui durant les longues années de guerre de tranchées connurent les mêmes misères, les mêmes périls et aussi les mêmes espérances. Aujourd’hui encore ils ont à souffrir les mêmes maux et conservent aussi les mêmes espoirs. Comprenant mutuellement leurs souffrances et fidèles aux promesses tenues par chacun d’eux devant la mort, ils se firent les défenseurs de la destinée des êtres chers que nos grands morts nous laissèrent en garde, leurs veuves, leurs orphelins et les vieux parents. De souffrir et de s’aimer, les membres de nos groupements ont acquis la volonté de lutter pour la vie, de lutter pour la paix. Je m’en arrêterai là. Vous avez compris mes chers compatriotes que pour avoir la volonté de lutter et être fort, unissons nous et aimons nous, là sont les seuls moyens pour vaincre. Et quand vous passerez devant ce monument, ou devant tout autre que vous rencontrerez dans chaque ville dans chaque commune de France, rappelez vous que 15 cent mille français sont morts, qu’ils nous ont laissés leurs veuves, leurs orphelins, leurs vieux parents à protéger, qu’ils ont fait le sacrifice de leur sang pour la défense du droit et de la liberté. Pour la Justice et la Paix. » M. Saint Georges président des anciens combattants de Loos et président de l’amicale des entrepreneurs, exprime sa reconnaissance aux victimes de la guerre. M. le député Maës rappela les tristes événements de 1914-1918, glorifia les morts et émit le vœu que sous l’action de tous les gouvernements s’établisse enfin pour toujours la paix dans le monde. Ces discours furent très attentivement écoutés et applaudis. La chorale la Cécilia de Lens, sous la direction de son éminent chef M. Jules Ballois, fit entendre la cantate Gloire à nos morts et la Marseillaise. Les enfants des écoles accompagnés par l’harmonie municipale de Loos chantèrent un chœur. La cérémonie était terminée. Les sociétés de musique prirent place sur les différents kiosques et donnèrent des auditions. A 9 heures la société l’Etoile d’Or de Grenay donna ne très jolie fête de gymnastique sous le commandement de M. Bertiaux. Loos-en-Gohelle gardera le souvenir de cette magnifique journée.