France (Indre) Prissac (36370)

Conflits commémorés
  • 1914-18
  • 1939-45
  • AFN-Algérie (54-62)
  • Monument communal
informations déposées par Dubant Didier et mises à jour par Choubard Alain dernière mise à jour le 05/05/2022

Description du monument

Caractéristiques

  • Structure
    • Pilier commémoratif
      • Obélisque
  • Ornementation végétale
    • Couronne
      • Couronne végétale
    • Palme(s)
  • Décorations militaires
    • Croix de Guerre
  • Autres éléments
    • Entourages
      • Entourage Bornes/Chaînes ou barres
Le Monument aux Morts est constitué d’un obélisque dominant un socle à deux niveaux posé sur deux assises formant emmarchement.
L’obélisque dont le sommet est tronqué est dominé par la reproduction en pierre d’une Croix de Guerre, avec partie centrale en alliage cuivreux.
Sur la face antérieure de l’obélisque est fixé un ensemble en alliage cuivreux constitué par une palme verticale portant une couronne végétale ouverte par le haut (branche de chêne à gauche et d’olivier à droite) avec en partie inférieure une banderole déroulée portant l’inscription « PRO PATRIA » (c’est-à-dire : pour la patrie).
Sur la face antérieure du niveau supérieur du socle qui présente en partie sommitale un fronton à double pente, est gravé sur sept lignes l’inscription principale. Les côtés à gauche et droite présentent le même type de fronton à double pente, alors que la face postérieure se termine  horizontalement sans ajout d’un fronton. Les plaques de teinte blanche qui sont fixées sur le côté gauche et sur le côté droit de la partie supérieure du socle reprennent en partie sommitale, sur une largeur resserrée, la forme du fronton à double pente. Ces plaques portent sur deux colonnes séparées par un filet vertical, les 71 noms et prénoms des enfants de Prissac, Morts pour la France de 1914 à 1918, présentés dans l’ordre alphabétique, sauf un cas en fin de liste.
Sur la face postérieure la plaque de teinte blanche disposée au niveau supérieur du socle, présente elle aussi un fronton  à double pente mais sans resserrement. Sur cette plaque en lettres d’or, sous l’inscription « 1914-1918 » figurent séparés par un filet vertical, sur deux colonnes les prénoms suivis des noms de quatre autres individus ce qui pour la grande guerre fait un total de 75. En dessous sous « 1939-1945 » figurent séparés par un filet vertical 10 autres prénoms et noms.
Au niveau de la partie inférieure de la face postérieure du socle se trouve une autre plaque de forme rectangulaire. Elle porte en lettre rouge l’inscription : « Nogrette Robert ASSASSINE PAR L’OAS LE 23 MARS 1962 A BAB-EL-OUED »
Autour du monument central, quatre bornes se terminant par une tête en pointe de diamant, reliées par une barre métallique, reposent sur les angles de l’assise inférieure.
À l’origine le monument était entouré par une grille métallique (celle-ci est visible sur les cartes postales anciennes).
* Le modèle du Monument aux Morts de Prissac correspond au type n° 1920 du catalogue  de mars 1919 des Marbreries générales :”1920 Le monument complet, granit taillé, avec parties polies pour recevoir les inscriptions, palme en bronze avec entourage en fer forgé , en 3m20 sur 3m 20 et hauteur 4m70… 9.280 fr” avec simplement l’ajout d’une Croix de Guerre au sommet (http://pierresdememoire.fr/wp-content/uploads/2012/09/Doc-3-Mod%C3%A8le-1920-marbreries-g%C3%A9n%C3%A9rales.jpg). Même modèle à Rosnay, dans le canton du Blanc.

Matériaux

. Granit.

Economie

Prix

9 296 francs

Souscription

3 296 francs

Subvention commune

6 000 francs

Subvention Etat

1301,40 francs

Emprunt

6.000 francs à la Caisse des retraites pour la vieillesse, remboursables sur 30 ans.

Commentaires

* A signaler la présence d’un autre monument dans le cimetière, avec le carré militaire et portant au revers l’inscription “Offert par le comte de Lanet. Béni par Mg de Boismarin le 15 novembre 1925” (pour plus de détails voir GROSJEAN (Patrick). Coordination - Les monuments aux morts de l’arrondissement du Blanc (Indre). InterBrenne 2014, p.49-50).

Inscriptions présentes sur le monument

À LA
MÉMOIRE GLORIEUSE
DES ENFANTS
DE
PRISSAC
MORTS POUR LA FRANCE
1914 -1918

Les morts

Côté droit de la partie supérieure du socle :
. colonne de gauche :
ALAPLANTIVE Adrien
ALAPLANTIVE Émile
AUBRAY Désiré
AUBRAY Joseph
AUJOUX Arthur
AUPRETRE Paul
AUTIXIER Louis
BASTARDON Désiré
BAUDET Émile
BECCAVIN Antoine
BERNARDON Henri
BERRIER Albert
BERTHONNET Jean
BIMBAUD Henri
BION Jules
BOURGOIN Armand
BRUNET Anthime
-
. colonne de droite
BRUNET Désiré
CHARRET Silvain
CHARTRIN René
CHEVALIER Auguste
COUTURAUD Silvain
DELAGE Julien
DELAGEBEAUDEUF Armand
DESBARRES Fernand
DESPLACES Victore (en fait DesplacesVictor Alexandre)
FROMENTEAU Joseph
GABILLAUD Fernand
GATEFAIT Eugène
GUILLEMAIN Henri
GUILLOT Ernest
HIVERNAT Adrien
JEANNETON Paul
JOLLY Eugène
LECOUX Louis
-----
Côté gauche de la partie supérieure du socle 
. colonne de gauche :
LAFÉTAT André
LAFFÉTA Joseph
Lamoureux Alexandre
LIAUDOIS Victor
MARAIS Louis,
MARSAT Roger
MARTINEAU Charles
MASSET Silvain
MATHÉ Amédée
MICHAUD Henri
NAUGRETTE Armand
NEPVEU Jules
S(ergen)t M(aj)o(r) NOGRETTE François
PÉRICHET Adrien
PÉRICHET Julien
PERRIN Albert
PERRIN Fernand
PÉTROT Germain
-
. colonne de droite 
PICHAUD Albert
PICHON Alfred
Adj(udan)t PORTRAIT Jean
PRINCE Fernand
Brig(adier) PROT André
PROT Joseph
QUINT Désiré
RAFIN Alexandre
RAFIN Louis
Cap(ora)l RENAUD Stéphane
Lieut(enant) DE LA ROCHETHULON Henry 
So(u)s Lieut(enant) DE ROVIRA René
SIMONNET Adrien
SIMONNET André
SIMONNET Marcel
VAUGELADE Lucien
VINCENT Gustave
DEBOIS Charles
-----
Face postérieure sur la partie supérieure du socle
. colonne de gauche 
Emile LAROCHE
Alfred CHARPENTIER
-
. colonne de droite 
Émile CHICAUD
Julien VIGNAUD
Face postérieure sur la partie supérieure du socle
. colonne de gauche
Alexandre BIDAUD 
Robert DOIDEAU
Paul NOGRETTE
Gaston GAY
Raymond VIOLLET
-
. colonne de droite :
Baptiste PASQUIER 
Roland MEIGNIEN
Robert RÉMOND
Alphonse VIOT
Émile RENAUD
 
Nogrette Robert Assassiné par l’OAS le 23 mars 1962 à Bab-el-Oued 

Sources / Bibliographies / Sites Internet

Historique du monument

  • 1919
  • Délibérations Conseil municipal 26/09/1919
    Source : Dubant Didier

    - Le 26 septembre 1919 : «Monument aux Morts pour la France.  Après en avoir délibéré, le Conseil, décide pour commémorer le souvenir des soldats de la Commune morts pour la ...

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    Délibérations Conseil municipal 26/09/1919

    - Le 26 septembre 1919 : «Monument aux Morts pour la France.  Après en avoir délibéré, le Conseil, décide pour commémorer le souvenir des soldats de la Commune morts pour la France, de faire élever sur la place publique un monument »

    (Registre des Délibérations de la commmune de Prissac).

  • Délibérations Conseil municipal 09/11/1919
    Source : Dubant Didier

    - Le 9 novembre 1919, M. Beaudoin le Maire de Prissac « expose au Conseil : . que ce dernier ayant décidé dans sa session du 5 ...

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    Délibérations Conseil municipal 09/11/1919

    - Le 9 novembre 1919, M. Beaudoin le Maire de Prissac « expose au Conseil :

    • . que ce dernier ayant décidé dans sa session du 5 octobre 1919, d’élever un monument aux Enfants de Prissac Morts pour la France, une souscription ayant été ouverte à cet effet dans la commune a produit une somme de 3.296 francs,
    • . que le monument mis en place à Prissac coûtera, ainsi qu’il résulte du devis fourni par M. U. Gourdon, directeur des marbreries Générales, 33 rue Poussin à Paris, 9.296 francs,
    • . qu’il reste ainsi à pourvoir à une dépense de 6.000 francs.

    Le Conseil :

    considérant que les Recettes communales ordinaires s’équilibrent chaque année avec les dépenses de même nature, que la commune n’a aucune ressource disponible,

    est d’avis de demander que la commune de Prissac soit autorisée :

    • 1° à emprunter à la Caisse des Retraites pour la Vieillesse une somme de 6.000 francs remboursable en 30 ans pour paiement du monument en question,
    • 2° à s’imposer extraordinairement pendant 30 ans à partir de 1920 au 3 centimes 9/10 additionnels au principal des 4 Contributions Directes devant produire annuellement une somme de 469F01 environ, soit pendant 30 ans 14.070F30 environ pour le remboursement de l’emprunt ci-dessus et le service des intérêts ».

    La copie rédigée le 14 novembre 1919 de cette délibération en date du 9 novembre 1919 fut validée le 6 juillet 1920 par le Sous-Préfet du Blanc.

  • 1920
  • Courriers divers 24/02/1920
    Source : Dubant Didier

    - Le 24 février 1920, le Préfet écrit au Maire de Prissac : «M. le Maire de Prissac, En réponse à votre lettre en date du ...

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    Courriers divers 24/02/1920

    - Le 24 février 1920, le Préfet écrit au Maire de Prissac :

    «M. le Maire de Prissac,

    En réponse à votre lettre en date du 18 février courant relatif à l’érection d’un monument aux Morts pour la France,  j’ai l’honneur de vous faire connaître que votre commune serait susceptible d’obtenir une subvention de l’Etat en vertu de la loi du 25 octobre 1919.

    Mais, il me semble qu’il y aurait lieu avant d’arrêter les conditions financières du projet et de contracter l’emprunt voté par votre Conseil Municipal d’attendre la promulgation de la loi devant régler les conditions de l’attribution des subventions prévues.

    En effet, par une circulaire en date du 22 septembre 1919 M. le Ministre de l’Intérieur m’a fait savoir qu’il résultait des travaux préparatoires de la loi, que la participation de l’Etat avait pour but, non de rembourser les dépenses faites, mais de permettre l’érection de monuments plus dignes de ceux dont ils rappelleraient le souvenir.

    Dans le cas ou vous voudriez dès maintenant mettre à exécution la décision faite par votre assemblée communale, vous voudrez bien me retourner dûment remplis les trois exemplaires de la délibération ci-jointe ».

  • Délibérations Conseil municipal 27/06/1920
    Source : Dubant Didier

    - Le 27 juin 1920, le Conseil municipal de Prissac décide : « vu la délibération du 9 novembre 1919, approuvée par décret du Président de la République française en date du ...

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    Délibérations Conseil municipal 27/06/1920

    - Le 27 juin 1920, le Conseil municipal de Prissac décide : « vu la délibération du 9 novembre 1919, approuvée par décret du Président de la République française en date du 31 janvier 1920 et tendant à l’Erection d’un monument aux enfants de la commune morts pour la Patrie, est d’avis que la commune de Prissac soit autorisée à emprunter à la Caisse Nationale de Retraites pour la vieillesse… 6.000 francs… (pour) l’érection d’un monument aux Morts pour la France ».

  • Courriers divers 08/07/1920
    Source : Dubant Didier

    - Le 8 juillet 1920, le « Préfet de l’Indre, chevalier de la légion d’honneur » s’appuyant sur la délibération du Conseil Municipal de Prissac en date du 27 juin 1920 (qui ...

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    Courriers divers 08/07/1920

    - Le 8 juillet 1920, le « Préfet de l’Indre, chevalier de la légion d’honneur » s’appuyant sur la délibération du Conseil Municipal de Prissac en date du 27 juin 1920 (qui demande à être autorisé à emprunter, pour l’ « érection d’un Monument aux Morts pour la France », une somme de 6.000 francs), donne son accord.

  • Courriers divers 19/08/1920
    Source : Dubant Didier

    - « Prissac, le 19 août 1920. Le Maire de Prissac à Monsieur le Préfet de l’Indre, Châteauroux. J’ai l’honneur de vous adresser deux exemplaires ...

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    Courriers divers 19/08/1920

    - « Prissac, le 19 août 1920.

    Le Maire de Prissac à Monsieur le Préfet de l’Indre, Châteauroux.

    J’ai l’honneur de vous adresser deux exemplaires du traité à intervenir entre la Commune de Prissac et la Caisse Nationale des Retraites pour la Vieillesse au sujet de l’emprunt de 6.000 F (érection d’un monument aux Morts pour la France.

    Je vous prie de bien vouloir le retourner à la mairie après l’avoir visé.

    Beaudoin ».

    Annoté au crayon « approuvé le 25 août 1920 ».

  • Courriers divers 14/09/1920
    Source : Dubant Didier

    - Le 14 7bre 1920, « le Maire de Prissac à Monsieur le Préfet de l’Indre. J’ai l’honneur de vous adresser pour visa : le traité entre la commune ...

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    Courriers divers 14/09/1920

    - Le 14 7bre 1920, « le Maire de Prissac à Monsieur le Préfet de l’Indre.

    J’ai l’honneur de vous adresser pour visa : le traité entre la commune représentée par M. le Maire et M.M. Gourdon, D(irecteu)r des Marbreries Générales, 33 rue Poussin, à Paris pour fourniture d’un monument aux Morts pour la France.

    Le 1er ½ montant d’une souscription a été versé.

    Le 2e ½ provenant d’un emprunt de 6.000 francs réalisé est entre les mains de monsieur le percepteur de Prissac qui réclame un exemplaire du traité approuvé par vous.

     Le décret du Président de la République daté du 31 janvier 1920 a approuvé la délibération du Conseil municipal du 9 novembre 1919 décidant l’érection du Monument.

    Le Maire. Beaudoin ».

  • Inauguration 07/11/1920
    Source : Dubant Didier

    - Dimanche 7 novembre 1920, inauguration du Monument aux Morts. « Prissac. Inauguration d’un monument commémoratif. La commune de Prissac inaugurait dimanche dernier, sur la ...

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    Inauguration 07/11/1920

    - Dimanche 7 novembre 1920, inauguration du Monument aux Morts.

    « Prissac. Inauguration d’un monument commémoratif.

    La commune de Prissac inaugurait dimanche dernier, sur la place publique, un monument de granit à la mémoire de ses enfants morts pour la France.

    Durant la messe, à laquelle assistaient, MM. Le Febvre et Fougère, députés, M. l’abbé d’Orgeval, ancien aumônier du 9e corps, chevalier de la Légion d’honneur, six citations, prononça une émouvante allocution. Le panégyrique si vibrant a profondément ému la nombreuse assistance.

    Puis le clergé, suivi de la foule, se rendit devant le monument pour le bénir.

    Le soir à 2 heures, inauguration officielle.

    M. Beaudoin, maire de la commune, commence la série des discours par quelques paroles touchantes.

    «MM., en août 1914 l’Allemagne sous prétextes mensongers et dans le dessein le plus redoutable déclarait la guerre à la France.

    En novembre 1918, l’Allemagne abattue par une série de défaites et terrifiée par la menace d’un désordre irréparable, signait une capitulation sans précédent.

    Les troupes Françaises rentraient alors dans les Cités délivrées de notre Alsace et de notre Lorraine. Nous avions gagné la guerre et remporté la Victoire grâce à la vaillance, l’héroïsme de nos braves soldats.

    Mais quatre ans et demi s’étaient écoulés et le chemin qui nous avait mené à la Victoire était couvert du sang de nos braves Poilus. Il n’est pas une famille de France qui n’y ait laissé de longues trainées de sang. Oui, ce chemin de la Victoire a été en réalité un long chemin de Croix qui nous a mérité le triomphe final.

    Au moment de la formidable ruée allemande sur Verdun ; un général parlant du merveilleux héroïsme de nos troupes s’écriait : « nos soldats, c’est à s’agenouiller devant eux ! Si vivants, ils méritaient un juste hommage, combien plus pouvons nous répéter ce cri d’admiration à genoux devant nos morts, devant la beauté de leur immolation, devant la noblesse de leur exemple ».

    Ils sont tombés chefs et soldats pour la France. Chers disparus : c’est pour la France que vous avez sans hésiter, offert vos jours et brisé tant d’espoir.

    La fleur de notre Nation a été moissonnée, la France a offert un holocauste de 1.500.000 de ses enfants. Leur mort nous a sauvés ; leur exemple agira sur nous. Ils ont arrosé de leur sang le chemin de la Victoire. Dieu leur a accordé la récompense de ceux qui sont tombés pour une juste cause. La Patrie les entourera d’un culte, c’est leur mort, qui nous a permis d’arriver à la Victoire, c’est pour que leur sacrifice qui nous a conduit à la gloire immortelle, nous mène à une paix féconde.

    Dans ce sanglant holocauste, Prissac a eu sa large part, plus de 80 des nôtres sont tombés dans les plaines du Nord, de la Belgique ou d’Orient. Leur héroïsme nous a préservé des horreurs de l’invasion. C’est pour conserver la mémoire de ces Vaillants, que Prissac a élevé ce monument du souvenir, de la reconnaissance, de l’exemple, l’hommage de notre admiration et de notre gratitude envers ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie, pour notre salut, pour le salut de la France, pour le salut du monde entier.

    Familles si cruellement éprouvées, vos fils, vos époux, ont été largement à la peine et au sacrifice, ils sont aujourd’hui à l’honneur et à la gloire. Leurs noms, hélas, trop nombreux sont gravés sur des tables de marbre, afin que leur souvenir passe aux générations futures. Inclinons nous devant ces héros, ils sont plus grands que nous. Par leur endurance, leur patience, leur confiance et leur persévérance dans l’effort, ils ont gagné les plus grandes batailles de l’histoire et sauvé la cause la plus sacrée qui soit : la Liberté du Monde.

    Gloire à Eux ! ».

    M. le Sous-Préfet du Blanc apporte le témoignage du Gouvernement.

    M. le député Le Febvre, après avoir tour à tour exprimé l’admiration passionnée, la reconnaissance sans bornes, l’irréparable douleur et la fierté patriotique des vivants… après avoir convié les âmes immortelles des chers disparus à cette solennité, traduisit en termes émus, le suprême Conseil de la légion héroïque de nos morts et termina par cette apostrophe :

    « Mes chers amis,

    Ecoutons pieusement la voix de nos morts… elle s’élève cette voix des cimetières du front et parvient jusqu’à notre oreille poussée par le grand souffle des plaines… elle vous dit cette voix : « Oh nos frères… oh, vous les héritiers, non seulement de nos biens, mais aussi de notre action, vous êtes les exécuteurs testamentaires de nos dernières volontés… nous avons laissé la victoire incomplète… c’est à vous de la compléter, de la couronner dans le travail et dans la concorde… soyez notre prolongement dans l’existence !

    Ne quittez pas des yeux la frontière du Rhin… Soyez forts… Gardez une armée puissante, elle seule peut écarter le spectre des guerres futures et assurer le relèvement de notre patrie… C’est, l’épée au côté, que la France doit cueillir les fruits tardifs sur l’arbre de la Victoire !... Et quand, dans les années qui viendront, vous passerez devant ces monuments élevés à notre mémoire, suspendez une seconde votre course, recueillez-vous et dite vous : « comme ils ont été unis dans la guerre et dans la mort, sachons rester indissolublement unis dans la Paix. Alors si vous écoutez notre voix, si vous suivez ces conseils, vous serez quittes envers nous, et notre bénédiction descendra sur vous et sur vos enfants en attendant l’allégresse des éternels revoirs » ».

    M. Bénazet, député, prononce une vibrante harangue sur les idées de justice et de liberté mises en lumière par le sacrifice de nos soldats.
    M. le Député Fougère, en quelques mots bien sentis, recueille les leçons qui découlent de cette fête : Union sacrée et amour de la France.

    Après la cérémonie, M. le Maire invite gracieusement orateurs, autorités et membres du clergé à se réunir à la Mairie, où fut servi un vin d’honneur » (L’Indépendant du Berry du samedi 13 novembre 1920 page 1).

  • Délibérations Conseil municipal 21/11/1920
    Source : Didier Dubant

    - Le 21 novembre 1920, sous la présidence de monsieur Beaudoin, maire, le Conseil Municipal de Prissac « décide de faire poser une grille autour du monument des soldats morts pour ...

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    Délibérations Conseil municipal 21/11/1920

    - Le 21 novembre 1920, sous la présidence de monsieur Beaudoin, maire, le Conseil Municipal de Prissac « décide de faire poser une grille autour du monument des soldats morts pour la France ».

    «Vu et approuvé, Châteauroux le 4 décembre 1920. Pour Le préfet de l’Indre, le Secrétaire Général ».

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Localisation

Place
au sud de l’église Saint-Martin, à l’ouest de la place du 8 mai 1945, à l’est de la rue Robert Nogrette (1942 – 1962), au nord de la Place Flandre-Dunkerque et au nord-est de la Mairie. La face principale du monument est tournée vers l’ouest.