France (Vosges) Charmes (88130)

Conflits commémorés
  • 1914-18
  • Monument cantonal
  • Société Anciens Combattants/Amicale Laïque (Initiative(s))
  • Souvenir Français (Initiative(s))
informations déposées par Ballion Christine et mises à jour par Choubard Alain, Lemaire Cyprien dernière mise à jour le 31/07/2022

Description du monument

Caractéristiques

  • Structure
    • Exèdre (demi-cercle)
    • Pilier commémoratif
      • Piédestal
  • Types de sculpture
    • Bas-relief
  • Statuaires - Soldats
    • Guerre 1870-1871
      • 1870-Officier porte-drapeau
  • Représentations animalières
    • Coq(s)
      • Coq au sommet Ailes ouvertes
  • Ornementation civile
    • Diverses croix
      • Croix de Lorraine
  • Ornementation militaire - Armes
    • Armes
      • Épée
  • Ornementation végétale
    • Palme(s)
  • Autres éléments
    • Entourages
      • Entourage avec obus
Monument de 1870, derrière lequel les plaques avec les noms des victimes de la guerre 1914-1918 forment un arc de cercle. Erigé avec le concours du Souvenir Français, des communes, des vétérans et anciens combattants de 1870-1871.

Matériaux

granite
fonte de fer bronzée

Commentaires

monument élevé pour commémorer la guerre de 1870 puis agrandi et complété après 1918

Inscriptions présentes sur le monument

AUX ENFANTS DU CANTON
MORTS POUR LA PATRIE


Sur le bas-relief à l'arrière
LA BATAILLE DE
ROZELIEURES
25 AOÛT 1914
SAUVE DE L'INVASION LA VILLE DE
CHARMES


À gauche
3 AOÛT 1914
AUX ARMES CITOYENS


À droite
11 novembre 1918
GLOIRE À NOS POILUS


Plaque
ÉRIGÉ AVEC LE CONCOURS
DU SOUVENIR FRANÇAIS
DES COMMUNES, VÉTÉRANS
ET ANCIENS COMBATTANTS
DE 1870-1871


En bas
PASSANT, SALUEZ NOS HÉROS
NE LES PLEURONS PLUS
ILS SONT ENTRÉS DANS L'IMMORTALITÉ

Les morts

C. ANTOINE
L. ANTOINE Cne
J. ANCEL
H. ANTON
C. ARNOULD
E. ARNOULD
F. ACKERMANN
E. BADROT
R. BAJOT
A. BARBE
-
F. BARBE
P. BARETH
J.BEHR
C. BELLOT
G. BELLOT
H. BERNARD
C. BERTRAND
E. BESSON
L. BÉTIS
-
A. BICHET
C. BLAISE
E. BLAISE
F. BLANPIED
G. BONGARD
L. BONGARD
P. BONNEFOY
M. BORDET
P. BORDET
-
J. BOUTIN
J. BRUNAUD
L. BRUNAUD
P. CADET
A. CAMASSON
A. CÉSAR
R. CHALAS
L. CHAXEL
H. CHEVALME
P. CHOFFEL
----
G. CHOLEZ
N. CHRÉTIEN
F. CLADIDIER
A. CLASQUIN
M. CLÉMENT
L. CLUZET
A. COLIN
C. COLIN
C. COLIN
-
Jn COLLIN
J. COLLIN
L. COLLIN
L. CONRAUX
E. CUNIN
M. DANGEL
R. DUCRET
E. DÉLON
R. DEMANGEON
-
P. DEMANGEL
G. DENAY
E. DERVAUX
P. DESCHAMPS
C. DIDIER
L. DUBAN
C. DUPOIRIEUX
A. DUPONT
A. DUPONT
-
A. DUPONT
E. DUVAL
F. DUVAL Cne
A. EURY
G. FERRY
R. FERRY
J. FÉVE
A. FINOT
J. FINOT
----
R. FONDREVAY
C. FRANTZ
E. FRANTZ
A. GABRIEL
L. GAGNOR
R. GAILLOT Lnt
E. GAUNY
E. GEORGES
L. GEORGES
-
M. GEORGES
P. GEORGES
C. GOEHNER
E. GRANGE
A. GRÉGY
J. GRIMONT
P. GRIMONT
L. GROSDIDIER
C. GROSJEAN
-
C. HABLAINVILLE
E. HENRY
R. HOUOT
L. HULBACH
L. HUSSON
C. HUMBERT Lnt
H. JACQUOT
L. KOEHL
A. LADONET
-
L. LAMOISE
E. LANDSPERGER
F. LAVALLÉE
G. LAVALLÉE
R. LECLERC
L. LENDORMY
P. LEROY
H. MAILLARD
J. MAILLARD
. MAILLARD Lnt
-
P. MALANDRE S.Lnt
C. MALARD
G. MALARD
G. MARANDEL
M. MARCHAL
P. MARCHAL S.Lnt
V. MARTIN
H. MATHIS Cnt
E. MAUR..
-
P. MISMER
E. MOINE
A. MORBACH
A. MUNIER Lnt
R. MUNIER Lnt
J. NANCY
E. NOËL
F. NOËL
E. PANGAUD
-
G. PARISET
M. PARISOT
P. PARISOT
R. PARISOT
G. PENEAU CnT
C. PERRIN
F. PERRIN
E. PETITGENET
H. PIERREZ
-
E. PIERRON
J. PIERSON
P. PIERSON
A. POIGNANT
C. POIGNANT
J. POIRISSE
G. POIROT
G. POISSONNIER
C. PRUNIER
-
C. RAGUE
A. REMY
E. RÉZER
A. RICHET
A. ROBERT
P. ROHMER
A. ROUER
L. ROUSSEAU
C. ROUYER Cne
A. RUFF
-
G. SAGGINATI
C. SAUCE
H. SCHLIENGER
C. SIMONIN
A. STER
E. STOËCKLIN
X. TELLA
M. TENDEZ
G. THIÉRRY M.Mor
-
C. THILL
P. THILL
E. THIRIET Lnt
G. THIRION
L. THOMAS
H. TROMPETTE
T. TURBAN
A. VACHÉ
J. VAILLARD
-
L. VALDENAIRE
V. VALDENAIRE
C. VIDART
H. VINOT
C. VOEGELÉ
A. VOILLEMIN
A. VOIRIN
F. VUIDART
E. WIRTZ
A. ZILLIOX
-

Historique du monument

  • 1921
  • Presse 11/08/1921
    Source : Le Télégramme

    Après un court séjour dans notre ville, le grand théâtre Berthier Riga la quitte ... Ce grand théâtre a eu l'amabilité de donner une représentation au profit du monument ...

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    Presse 11/08/1921

    Après un court séjour dans notre ville, le grand théâtre Berthier Riga la quitte ...
    Ce grand théâtre a eu l'amabilité de donner une représentation au profit du monument aux morts de la Grande Guerre

  • Presse 01/10/1921
    Source : Le Télégramme

    Liste des morts affichée à la Mairie

     

  • 1922
  • Inauguration 02/07/1922
  • Inauguration - Presse 04/07/1922
    Source : Télégramme des Vosges, 5e année, n°1281, mardi 4 juillet 1922, p2.

    Inauguration du Monument aux Glorieux Morts de Charmes La petite ville de Charmes, déjà si pimpante, si coquette, si pleine de « Charmes » avec son joli ...

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    Inauguration - Presse 04/07/1922
    Inauguration du Monument aux Glorieux Morts de Charmes

    La petite ville de Charmes, déjà si pimpante, si coquette, si pleine de « Charmes » avec son joli ruban de Moselle, ses rues proprettes, son clocher élancé et ses coteaux fameux, jadis par leurs vignes, était, dimanche, plus belle encore, plus accorte, plus souriante qu’à l’accoutumé.
    De nombreux visiteurs venus d’Essegney, de Langley, de Florémont, de Vincey : que dis-je? venus de tous les coins du département ; des sociétés de gymnastique et de musique, des campagnards et des citadins ; toute une foule sympathique s’était jointe aux carpiniens pour célébrer le souvenir des Héros de la grande guerre, des deux cents vaillants tombés sur les champs de bataille, des Flandres à l’Alsace.

    LE MONUMENT
    Louons la touchante pensée de cette petite ville qui voulut, à jamais, unir dans un même souvenir les héros de 1870 et ceux de 1914.
    Sur un socle de granit, un fantassin de l’armée impériale défend désespérément le Drapeau, tandis qu’un mourant s’efforce dans un dernier ressaut d’énergie de protéger l’emblème sacré. C’est l'image du sacrifice poussé jusqu’à la mort et qui redit toutes les souffrances des glorieux vaincus de 1870.
    À ce monument, la ville de Charmes a ajouté le coq gaulois lançant à tous les échos son cri de victoire. Un hémicycle entoure le motif central. Les noms des 200 morts de la grande guerre y sont inscrits.

    LE SERVICE RELIGIEUX
    À 9 heures, dans la belle église magnifiquement décorée, un service solennel fut célébré en mémoire des enfants de Charmes morts au champ d’honneur. La nef était trop étroite pour contenir la foule désireuse de rendre un pieux hommage à ses morts.
    M. l’abbé Mathieu, curé-doyen, prononça une belle allocution avec sa coutumière éloquence. Sublime page de patriotisme et de Foi qui émut profondément l’auditoire.

    LA CÉRÉMONIE
    À 10 heures 30, les diverses sociétés de gymnastique et de musique se rendent sur l’emplacement du monument. Le cortège officiel prend place sur l’estrade.
    On remarque M. Magre, préfet des Vosges, M. le comte d’Alsace, sénateur, MM. Flayelle et E. Mathis, députés ; M. Folacci. sous-préfet de Mirecourt ; MM. Simard, maire de Charmes ; Mathis, Robin et Richard, conseillers généraux, Guillon, Creuzot, Huin, conseillers d’arrondissement ; Heurtefeu, chef de Cabinet, Quillé, secrétaire général de la F. M. A. C.; Tchœn, directeur de la B. T. T. ; le Conseil municipal de Charmes ; M. Perrin, maire de Vincey.
    MM. Kempf et de Lesseux, députés, s’étaient fait excuser.
    Après l’appel des 185 noms des héros, les clairons sonnent « Aux Champs », les étendards saluent le monument et toute la foule écoute, recueillie, la Marseillaise.

    LES DISCOURS
    M. Simard, maire de Charmes, prend le premier la parole.
    Le monument que nous inaugurons aujourd’hui, dit-il, est destiné à publier la gloire et à perpétuer, de génération en génération, le souvenir des prodigieux exploits, des peines et des souffrances sans nombre de nos glorieux enfants. Saluons la mémoire des sauveurs de la Patrie libérée.
    Nos morts nous ont rendu l'Alsace et la Lorraine : voilà leur œuvre sublime. Ne les pleurons plus, ils sont entrés dans l'Immortalité.
    M. Simard fait ensuite appel, à l’Union de tous les rescapés de la grande fournaise.
    En avant, s’écrie-t-il, pour la France victorieuse, la liberté et la République. M. Quillé, secrétaire général de la Fédération Vosgienne de l’A. M. C. magnifie l'héroïsme du 20e corps. Il rappelle la dette due aux victimes de la grande guerre et termine en rappelant l’œuvre si belle entreprise par la Fédération.
    M. Richard, conseiller général, directeur des Verreries de Portieux, rappelle les sublimes efforts de notre armée pour barrer aux hordes allemandes, la trouée de Charmes. Magnifique et émouvante page d’histoire, à jamais célèbre dans les fastes de Lorraine.
    M. E. Mathis, député, excuse ses collègues du Parlement : MM. Kempf, de Lesseux, Verlot, Lederlin, Fonck. En une énergique improvisation, le sympathique député retrace la vaillance et l’indomptable énergie de nos défenseurs ; il dit les espérances d’une France nouvelle qui se doit au travail pour compléter l’œuvre déjà si belle, mais incomplète de ceux qui ont versé leur sang dans les plaines vosgiennes et arrêté l’Allemand aux portes de la cité.
    M. Flayelle, de sa voix chaude et sympathique, fait un magnifique éloge de nos héros. « C’est, dit-il, dans un recueillement impressionnant et dans une silence religieux que nous avons entendu l’appel de leurs noms, appel douloureux qui fait saigner nos cœurs meurtris. Appel douloureux mais magnifique car c’est un appel dé gloire et d’héroïsme.
    Enfin, M. Magre salue la mémoire de ceux qui, animés de la même foi et du même idéal que les soldats de l’Empire, opposèrent, durant quatre années, leurs poitrines aux flots de l’envahisseur et le re poussèrent.
    Il rend hommage à la ville de Charmes d’avoir unis dans une même pensée les morts des soirs de défaite et des midis triomphants. Enfin il exhorte les survivants à continuer l’œuvre si belle des glorieux héros disparus. Remettons-nous à l’œuvre sans retard, dit l’orateur, afin de contrebalancer par un surcroît de vie l’œuvre de mort de quatre longues années.

    LE BANQUET
    La cérémonie est terminée. À midi, un banquet réunit tous les invités dans la salle des Fêtes. Quelques toasts furent prononcés, notamment par MM. Simard, Magre, Flayelle. On but à la santé des survivants, mais les grands morts ne furent pas oubliés : on parla de leur héroïsme, de leurs souffrances, de leurs gloire, de l’impérissable souvenir qui demeurerait garde fidèle de nos devoirs, de l’immense dette que nous avons contractée envers eux.
    L’après-midi de cette belle journée fut consacrée au festival de gymnastique. Ces soldats de demain rivalisèrent d’entrain, de force physique et de discipline. Leurs fanfares guerrières jetèrent leurs accords à tous les échos.
    Mais quel qu’ait été l’attrait de cette fête sportive, l’âme de ceux qui ne sont plus, le souvenir de leurs souffrances, des deuils si nombreux, des vides que rien ne comblera jamais dans le cœur des parents, des épouses, des sœurs : tout cela, plus fort que la joie, plus puissant que les plus entraînantes marches, jetait sur la cité carpinienne un voile de recueillement, de noble tristesse, de pieuse espérance dans l’avenir.... Oublier ! Jamais !