Le sculpteur émérite de Saint-Josse, Guillaume Charlier (1854-1925), affecté par l’actualité, propose dès 1915 aux autorités communales de réaliser à ses frais, aussitôt que les circonstances le permettront, un monument ...
Lire la suiteLe sculpteur émérite de Saint-Josse, Guillaume Charlier (1854-1925), affecté par l’actualité, propose dès 1915 aux autorités communales de réaliser à ses frais, aussitôt que les circonstances le permettront, un monument aux Morts (sculpture en bronze), digne des braves inhumés au cimetière communal. Le Collège approuve l'offre le 5 novembre 1915 et s’engage à prendre à sa charge le soubassement en pierre et de mise en place de l'œuvre.
Le seul emplacement digne était une place publique, le choix se porta sur le terre-plein de l’ancien Observatoire situé en face de l’hôtel communal, en bordure du square Henri Frick. Le seul obstacle à la réalisation de ce projet caressé par la commune est que la place était déjà occupée… par la fontaine du Bocq !
À cette époque, un projet d'aménagement de la Place Armand Steurs est en cours et certains voient bien le monument aux eaux du Bocq y être déplacé pour commémorer l'œuvre de l'ancien Bourgmestre Armand Steurs, laissant ainsi un emplacement libre pour élever l'œuvre de Charlier. Cette nouvelle option est finalement validée en séance du Collège du 29 octobre 1919.
Le monument aux Morts est inauguré le 21 juillet 1920 en présence du Bourgmestre Henri Frick qui transcrit ce symbole mémorial en mots : « La Belgique s'étant inclinée maternellement sur la tombe de ses enfants, a relevé la tête et regardé vers l'avenir; son geste évoque la parole profonde d'un grand orateur de l'antiquité, qui devant le tombeau des soldats tombés pour la liberté de la Grèce, s'écriait : « Ils ne sont pas morts ! ».
Par la suite, l'évolution de la mobilité urbaine (construction du Métro, augmentation du trafic automobile) contraint le déplacement du monument aux Morts à la rue du Méridien, face à l'ancien observatoire de la Place Quetelet. Le texte du socle en pierre connut lui aussi quelques modifications : 6 plaques furent ajoutées, tenant compte des affres de la deuxième Guerre mondiale 1940-1945.