- Le 23 février 1920, le Maire de Bagneux écrit au Préfet de l’Indre :
“J’ai l’honneur d’exposer à Monsieur le Préfet les faits suivants.
En janvier dernier, le Conseil Municipal de Bagneux fut saisi, par le Président de la Société de Tir, d’une demande pour l’érection au cimetière d’un monument en mémoire des sociétaires tombés au Champ d’Honneur. La demande examinée en séance du 8 courant reçut l’accueil suivant : le Conseil, décidant à son tour, en principe, l’érection d’un monument sur la place publique, propose aux membres de la Société (22 membres dont 4 opposants) de joindre ses crédits à ceux de la Municipalité, pour ériger un monument unique aux Morts pour la Patrie, sociétaires ou non, sans établir de distinction. Il propose en outre de faire apposer une plaque commémorative pour les 5 sociétaires décédés. Cette proposition, toute de conciliation, fut repoussée par la Société. Alors le Conseil refusa à son tour de laisser ériger le dit monument dont le devis s’élève à la somme minime de 380 francs… … je serais très obligé à Monsieur le Préfet de vouloir bien me faire connaître si le Conseil peut, sans outrepasser ses droits, se refuser de quelque manière que ce soit, à l’érection de ce monument au cimetière, même si la Société sollicitait l’achat d’un emplacement. Il faut surtout voir dans cette manoeuvre de nos adversaires, un essai de revanche et une manifestation de dépit sur le résultat des dernières élections qui nous ont été favorables”.