Caractéristiques
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Types de sculpture
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Statuaires - Soldats
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Statuaires - Ensemble
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Ornementation civile
L'élément principal du monument est un groupe sculpté adossé à une pyramide et supporté par un socle de plan carré à la base et demi-circulaire en élévation. La partie haute de ce socle porte une moulure.
Toute description du groupe sculpté suggère une interprétation. Pour rester neutre dans le cadre de cette base de données, nous préférons reproduire la première description du projet dans la presse en 1909 ( article non signé du Journal du Centre, 15 octobre 1909) : elle témoigne du regard porté à cette époque.
"(…) Le sujet, d’une violente nouveauté, représente une femme affolée en présence du cadavre de son fils tué à l’ennemi, la mère de famille qui hurle à la fois son désespoir maternel et vengeance pour son enfant mort. Les deux personnages, saisissants de vérité, sont enveloppés dans les plis d’un drapeau déployé qui symbolise la Patrie pour laquelle s’est dévoué le soldat. Le Monument est adossé à une pyramide sur laquelle sont gravées les inscriptions commémoratives. Le corps du soldat entièrement nu est un morceau de sculpture remarquable et, de l’ensemble de l’œuvre, se dégage une poignante impression de vigueur et de beauté, devant la face convulsée de la femme et le masque du mort touché par l’éternelle sérénité…"
Par la suite et à la demande des commanditaires, le sculpteur a renoncé à laisser le soldat nu : une bande de tissu lui ceint les reins.
Matériaux
La brochure publiée au moment de l'inauguration indique qu'il s'agit de "pierres du Poitou".
Connaissant les habitudes du sculpteur on peut préciser qu'il s'agit vraisemblablement de pierre calcaire de Chauvigny, pour le socle et la pyramide, et de pierre calcaire (plus fin) de Lavoux pour le groupe sculpté.
Economie
Prix
c. 7 000 francs
Souscription
6 540, 45 francs
Subvention commune
100 francs
Subvention Etat
1 000 francs
Commentaires (économie)
La comptabilité relative à l'érection du monument n'a pas été conservée, les archives des sociétés concernées ayant disparu ; aucun devis ne figure non plus dans les archives du sculpteur et on ne sait donc pas combien il a touché pour son travail.
Le chiffre donné ci-dessus pour la souscription est le montant atteint à la date du 7 mai 1911 (Jounal du Dépatement de l'Indre et Journal d'Issoudun du 11 mai 1911 : compte rendu de la réunion des vétérans). Les journaux locaux avaient publié très régulièrement des listes de souscripteurs et des montants partiels depis 1909. Il semble que la somme récoltée ne suffisait pas alors à régler les frais supplémentaires (grille et sa bordure de pierre pour 1 000 francs ; gravure de la plaque principale pour 100 francs). C'est un peu plus tard que l'administration des beaux-arts sollicitée consentit à une subvention de 1 000 francs (Journal dIssoudun du 13 août 1911).
Commentaires
A l'origine le monument était protégé par une grille en fer portée sur une bordure en pierre de Saint-Florent (très apparente sur des photos ou cartes postales anciennes). Comme dans de très nombreux cas analogues, la grille a disparu à une époque inconnue. Aujourd'hui on accède au monument par une allée dallée bordée de massifs de fleurs et le monument est encadré par de grands ifs.