Dès la fin des hostilités, la Garde nationale de Colmar nourrit le projet d'élever un monument à la mémoire de ses malheureux compagnons d'armes. La souscription, devant faciliter la réalisation ...
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Projet(s) 19/05/1872
Dès la fin des hostilités, la Garde nationale de Colmar nourrit le projet d'élever un monument à la mémoire de ses malheureux compagnons d'armes. La souscription, devant faciliter la réalisation de ce monument, fut immédiatement ouverte par l'ex-commandant de la Garde, M. Guise.
Auguste Bartholdi, ancien adjudant-major de cette Garde, était tout désigné et s'occupa du projet dès 1871. Projet simple, mais combien grand dans sa réalisation, ce qui laisse entrevoir l'ardent patriotisme de son auteur.
Mais aussitôt surgirent des difficultés d'ordre administratif avec l'autorité allemande : le Kreisdirektor [Sous-Préfet] qui n'était pas informé de la nature de ce monument et de la teneur de son épitaphe, se renseigna auprès du Maire de Colmar qui lui-même demanda des détails à M. Guise. Ce dernier, en date du 19 mai 1872, donne les renseignements suivants : « Le monument se compose d'une stèle verticale qui réunit deux dalles tumulaires. Une épée tombée d'une main mourante, une branche de lauriers gravés en sont les parties monumentales. Vous voyez M. le Maire qu'il est impossible de caractériser cette œuvre avec plus de modestie et de réserve. » Ces explications durent satisfaire et le Maire et le Kreisdirektor.
Auguste Bartholdi, ancien adjudant-major de cette Garde, était tout désigné et s'occupa du projet dès 1871. Projet simple, mais combien grand dans sa réalisation, ce qui laisse entrevoir l'ardent patriotisme de son auteur.
Mais aussitôt surgirent des difficultés d'ordre administratif avec l'autorité allemande : le Kreisdirektor [Sous-Préfet] qui n'était pas informé de la nature de ce monument et de la teneur de son épitaphe, se renseigna auprès du Maire de Colmar qui lui-même demanda des détails à M. Guise. Ce dernier, en date du 19 mai 1872, donne les renseignements suivants : « Le monument se compose d'une stèle verticale qui réunit deux dalles tumulaires. Une épée tombée d'une main mourante, une branche de lauriers gravés en sont les parties monumentales. Vous voyez M. le Maire qu'il est impossible de caractériser cette œuvre avec plus de modestie et de réserve. » Ces explications durent satisfaire et le Maire et le Kreisdirektor.